Faire des humanités sérieuses… avec un plus !
Principe
Étudier une matière dans une langue étrangère.
Pourquoi favoriser le bilinguisme ?
C’est l’un des objectifs de la Commission Européenne pour assurer une préparation adéquate au monde du travail dans toute l’Union.C’est par la connaissance de plusieurs langues que la conscience de soi, l’identité et la compétence sociale des jeunes Européens seront consolidées. La compétence linguistique a pour effet une flexibilité intellectuelle, condition indispensable pour s’imposer dans un monde en constante évolution.
Avantages de l’immersion
Cette méthode permet aux élèves d’utiliser directement leurs compétences linguistiques.Le néerlandais n’est pas appris par obligation mais pour fonctionner comme outil de communication ; il faut s’en servir et on affine automatiquement son apprentissage. Elle éveille de nombreuses capacités cognitives et améliore les stratégies d’apprentissage.La peur de faire des erreurs est souvent une barrière pour des non natifs. Grâce à l’immersion, les jeunes osent s’exprimer dans la langue cible et apprennent à prendre la parole spontanément. Ils sont également capables de comprendre une conversation réelle, et pas seulement une « mise en scène » pour l’apprentissage.
Pour qui ?
Pour des élèves motivés et prêts à s’investir, et qui ne présentent pas de difficultés d’apprentissage en primaire.
Et la langue maternelle ?
L’expérience montre que le bilinguisme ne se fait pas au dépend de la langue maternelle, au contraire.
Et le cours de néerlandais ?
Le cours de néerlandais se déroule lui aussi en immersion totale, sans recours au français. Il est essentiel pour travailler les compétences communicatives qui sont nécessaires pour les autres branches. Les professeurs des différentes disciplines travaillent en collaboration, pour que le cours de néerlandais soit un soutien aux autres branches.
Rôle des parents
Comme c’est le cas avec tout ce qui touche à l’éducation, les parents doivent s’impliquer en fournissant un soutien pertinent chaque fois que cela leur est possible. L’expression « s’intéresser activement » résume l’essentiel de leur rôle. Cela implique que les parents discutent avec leur enfant pour partager régulièrement les succès comme les soucis. Il est évident qu’une attitude positive des parents face à la langue d’immersion s’impose.
Questions fréquentes
Quels types d’élèves s’inscrivent en immersion ?
Les élèves qui s’inscrivent en immersion sont avant tout des élèves motivés par l’apprentissage du néerlandais et prêts à s’investir dans leurs études. Pour le reste, nous avons un public hétérogène composé d’élèves venant d’écoles francophones, d’écoles en immersion et d’écoles néerlandophones. En général, des élèves qui présentent de grosses difficultés dans plusieurs branches au terme de leurs années primaires, préfèrent ne pas ajouter cette difficulté à leur scolarité.
Y a-t-il une menace pour le français ?
Non, il est prouvé que les enfants n’encourent aucun retard en français. Les cours de français, latin, religion, math… sont d’ailleurs identiques aux cours dispensés aux élèves de non immersion. Au premier degré, les élèves ont leur cours de sciences en néerlandais, mais ils poursuivent les sciences en français à partir de la 3ème année. Cette transition se fait sans difficulté, ce qui prouve que le français n’est en rien menacé par l’immersion » Les résultats en français des élèves d’immersion ne sont pas plus faibles que ceux des élèves de non-immersion, au contraire même, car l’immersion stimule l’apprentissage des langues dans leur ensemble.
La matière sera-t-elle aussi bien connue que si elle avait été étudiée en français ?
L’apprentissage peut sembler lent au départ, car une grande attention est portée à la langue. Les professeurs mettent en place de nombreuses stratégies pour développer la compréhension et la mémorisation. Ce qui est acquis l’est de manière durable. Les programmes sont bien entendus respectés et les élèves ont vu toute la matière nécessaire pour passer le CE1D en fin de 2e (sciences et néerlandais) ou le CESS en fin de 6e (histoire).
Y aura-t-il plus de travail, plus de stress en classe d’immersion ?
Il est possible que cette classe soit perçue comme plus exigeante, puisque le simple fait d’écouter, de lire et de parler en langue étrangère est fatigant tant qu’on n’en a pas pris l’habitude. Il est donc possible que l’élève ait l’impression que la charge de travail soit plus lourde. N’oubliez pas que certaines activités sont perçues comme distrayantes, d’autres comme ennuyeuses. Si l’élève a plaisir à découvrir, une charge supplémentaire de travail ne sera pas perçue comme problématique. Les cours en immersion requièrent, certes, une certaine discipline quotidienne. L’élève doit relire son cours régulièrement pour s’assurer qu’il ait tout compris et pour pouvoir poser des questions, si nécessaire. Certains enfants ont besoin d’une période d’adaptation, et trouvent ces cours en néerlandais fatigants, surtout au début. Mais selon plusieurs témoignages, cette fatigue s’atténue après quelques semaines car ils s’habituent.
Si l’élève a reçu uniquement des cours de Néerlandais en primaire, peut-il aller en immersion ?
Tout à fait ! Les cours ont été conçus pour être accessibles aux élèves venant d’écoles francophones (non immersion). Les bases de primaire seront revues dans les premières semaines. Les élèves ayant fait leurs primaires en immersion partiront avec un peu d’avance mais pourront de cette manière aider leurs camarades de classe. Les niveaux s’équilibrent peu à peu.
Est-ce qu’après les études en immersion, le niveau du Néerlandais est suffisant pour l’université en Néerlandais ?
C’est tout à fait possible. Les élèves de rhéto passent le CNaVT (Certificaat Nederlands als Vreemde Taal), niveau B2. La réussite de cette épreuve ouvre les portes des universités néerlandophones. Actuellement, pratiquement tous nos élèves de rhéto réussissent cet examen et nous avons plusieurs anciens élèves qui ont opté pour des études soit en néerlandais, soit en bilingue ou en trilingue.
Est-ce que tous les cours d’immersion en NL sont donnés par des néerlandophones natifs ?
Les cours sont donnés soit par des néerlandophones natifs, soit par des professeurs bilingues ayant fait une partie de leur scolarité en néerlandais.
Quel est votre retour par rapport aux élèves venant de l’enseignement NL ? Quid de leur niveau de FR ? Est-il suffisant ? Quid pour les cours donnés en NL ?
Cela dépend fort d’un élève à l’autre. Certains s’adaptent très vite, d’autres doivent en effet renforcer leur français. En général, ils rattrapent leur « retard » en français assez rapidement. Les cours en néerlandais leur paraissent parfois trop lents au début, mais ceci s’atténue après quelques mois, lorsque les élèves francophones ont pris le rythme des cours en néerlandais. Des professeurs néerlandophones (ou des intérimaires) au 2e et 3e degré, ayant donné cours dans des écoles flamandes, ont déjà signalé avec étonnement en arrivant qu’ils pouvaient donner cours de la même manière et du même niveau.
Faut-il maintenir le latin en filière immersion jusqu’en sixième ?
A partir de la 3è, les élèves d’immersion, tout comme leurs camarades de non immersion, peuvent faire un choix parmi toutes les options qui existent à la VF. La poursuite du latin n’est pas obligatoire. Les cours qui se donnent en néerlandais sont la géographie, l’histoire et le néerlandais, c’est-à-dire exclusivement des cours du tronc commun, afin d’offrir tous les choix d’options aux élèves.
Faut-il traduire les mots / phrases difficiles ?
Ce qui est important est la compréhension des mots et du sens de la phrase, pas la traduction. Si l’élève ne parvient pas à comprendre, une recherche d’un mot peut l’y aider, mais cela ne doit pas être une habitude ni une méthode systématique.
Une question à propos de la méthode de travail ?
Woordenlijst
→ petit cahier avec les mots difficiles expliqués en néerlandais ou dessinés.
Synthèses faites par les élèves
→ les professeurs contrôlent que l’élève travaille à la maison dans son cahier et a bien compris la matière.